Juliette-Marie-Joseph
COLAS

Infirmière et résistante

Elle est née à Jenneville Moircy, le 8 Août 1909.

 

Ses parents étaient Victor Joseph COLAS, un cultivateur agé de 36 ans (né à Lavacherie le 8/5/1873 et décédé à Tillet le 29/3/1920) , et Célestine DOUCET, agée de 35 ans (née à Longchamps, le 28/8/1875). Ils s'étaient mariés à Arville le 21/10/1899.

A Arville, ils avaient eus d'abord un fils, Georges, né le 16/6/1900. Puis, après l'arrivée du ménage à Moircy, étaient nés Gilbert (10/8/1901) et Alice (le 9/8/1905). Après Juliette venue au monde en 1909, la famille doit aller, en 1916, s'installer à Tillet, où naîtra Renelde, le 19/4/1918.

Juliette épouse le 19-11-1930, à Moircy, Benoit Henri Uyttersprot né le 04-11-1898 à Tillet.

Ils ont une fille Marie Thérèse Amélie.

Le 06-06-1937, Benoit décède à Jenneville.

Le 26-03-1943 elles "la mère et sa fille" sont domiciliées à Longlier Clinique 91.

La Clinique St-Camille de Longlier, telle qu'elle apparaissait avant la guerre.
C'est maintenant une école fondamentale, route de Bastogne.

C'est de là, à la clinique St Camille de Longlier, qu'elle se lancera dans ses activités de renseignements au profit des alliés.
Il semble cependant qu'elle ne se soit pas contentée de collecte et de transmission d'informations;
elle aurait aussi participé à des extractions d'aviateurs alliés abattus au dessus des territoires occupés par l'Armée Allemande.
En effet, la ville de Florenville, de par sa proximité directe avec la frontière française, était devenue une des "portes de sortie" de la Belgique. Et naturellement, Neufchateau en était pratiquement un point de passage obligé, d'où l'utilisation de la clinique de Longlier comme relais et abri pour certains des fugitifs.

Juliette Colas, née le 8 mars 1909 figure au Livre-mémorial des Agents de Renseignement et d'Action, qui reprend la liste de tous les ARA reconnus.
Elle appartenait au réseau Zéro et elle a été reconnue comme adjudant, ce qui n'est pas rien quand on connaît la rigueur qui a prévalu dans la reconnaissance des ARA. (Maurice Petit)


R. COEKELBERGS, M. COOLS, R. LIBERT, V. PASHLEY, J. RAES, D. STANS, R. VANDECASTEELE, Livre-Mémorial Agents de Renseignement et d'action, Editions Maklu, 2015.

 

Madame Colas est citée dans un chapitre du livre de Madeleine DOM sur les activités de résistance en Ardennes et Gaume.

Un passage relate l'irruption nocturne d'un Feldgendarme qui, à la recherche d'un médecin pour s'occuper d'un aviateur britannique blessé, avait réquisitionné les services du docteur de la Clinique Ste Camille de Longlier.

Cet aviateur était rescapé d'un bombardier Halifax descendu près de Awenne. Après avoir été soigné, les allemands le revoyèrent en Allemagne où il fut détenu jusqu'à la fin des hostilités dans le Stalag XIB 357 Kopernikus (Fallingbostel)

 

Il s’agit du Handley Page Halifax II W7660 MP-L du 76 Sqn (parti de Middleton St George) abattu au retour d’une mission de bombardement sur Mannheim la nuit du 19 au 20 mai 1942.

Il a été abattu par l’Oblt. Wilhelm Herget à 01h09 près de Marche en Famenne, aux commandes de son Messerschmitt Bf-110 de la NachtJacthGeswader 4, basé à Laon.

Il s’écrase donc près de Saint-Hubert (à Awenne, au lieu-dit Champs Martin).

Les 7 aviateurs, (dont seul le Sgt E.K. SOUTHWARD est blessé), sont faits prisonniers :
F/S F.W. ANDERSON
Sgt E.K. SOUTHWARD
Sgt C. ILIAN
Sgt R.H. BAIRD RCAF
Sgt J.B. GOWERS
Sgt A.E. REDDING
F/S R.A. LA FRANCHISE RCAF (certainement un franco-canadien)

 

A noter que le pilote, Wilhelm "Willi"’Herget (II./NJG4) n’était pas encore à Florennes, la base étant en cours de construction (opérationnelle en mars 1943).
La précédente victoire d’Herget datait du 6-7 mai et concernait le Halifax II W1050 du 35 Sqn tombé non loin, à Libin.

Plus tard, Awenne a vu d'autres crash d'avions ; plusieurs commémorations ont déjà été organisées dans la région, et notemment par la commune de St-Hubert.

Fin de Vie

Après s'être remariée avec Henri Joseph Lozet après la guerre, Juliette s'établit à Lorcy, petit village à la sortie de St Hubert, sur la route de Rochefort.

Enfin , c'est le 20 juillet 1997 qu'elle s'éteignit à la Clinique de Libramont; elle allait fêter ses 88 ans.

Sur l'acte de décès N°161 dressé le 22 juillet par Mr Charles Bossicart, bourgmestre et officier de l'état-civil de la Commune de Libramont-Chevigny, elle est dite "Veuve en premières noces de Benoit Henri Uyttersprot et en secondes noces de Henri Joseph Lozet"

Son second mari, né à Lorcy (St Hubert) le 8/1/1905, y était décédé le 2 Février 1990, étant lui-même veuf en premières noces de Mariette Théatre, décédée en 1949.

 

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© Wallonia le 10 Mars 2018; Dernière Modification 27-Fév-2019

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