Fin de la Guerre
" ....Le 23 décembre, je reçus l’ordre de rassembler les hommes qui voulaient encore me suivre et nous partons avec Joseph, Pierre et une soixantaine d’hommes de Rochefort pour Ciney. On nous envoie à Gerin. Mission : garder des bois afin de dépister les parachutistes allemands.
Le 3 janvier nous sommes conduits à Namur en repos. 40 hommes pour garder les prisonniers allemands, les autres pour garder la centrale téléphonique de Namur.
Démobilisés le 25 janvier. ..."
De ma famille sont reconnus résistants armés :
Bilans
"...Résumé de l’activité des Partisans de Rochefort.
11 hommes s’occupaient de l’espionnage
Il y avait 9 dépôts clandestins de journaux et de tracts
7 dépôts d’armes
On a rapatrié 294 français et 35 anglais.Sabotages.
14 wagons de foin et fourrage destinés aux allemands
32 meules de lin et colza
75 wagons de chemins de fer
33 locomotives
32 trains complets
56 camions automobile
3 lignes téléphoniques
2 voies de chemins de fer
7 ponts
15 canons de 88 mm
1 avion allemand en gare de MarloieLes Partisans armés de Rochefort ont été attaqués 5 fois en groupe ou séparément.
Ils ont exécuté un nombre important de collaborateurs et collaboratrices, traîtres ou dénonciateurs.
Chiffres gardés secret actuellement.Ils ont perdu : 12 morts en combat : Belges, Français et Russes.
18 prisonniers rentrés
4 prisonniers non rentrés.
HENIN Marie-Louise, décapitée à la hache le 9 juin 1944 à Plötsensee (Berlin)
MAUBEUGE Léopoldine, ma mère.
HENIN Joseph
HENIN Pierre
DUPUIS Jules, mon beau-frère
QUINET Virginie, ma femme
HENIN Marie-Louise, ma fille
HENIN Hubert, 4 ans et 3 mois de résistance reconnusJe reçus la citation suivante : Le Ministre de la Défense nationale a l’honneur de faire savoir à M. HENIN Hubert, Henri, Gilles, Joseph que par arrêté de S.A.R. le Prince Régent du 5-01-1948 nr 4584, il a été nommé
Chevalier de la Couronne avec Palme et attribution de la Croix de guerre 1940 avec palme et décoré de la médaille de la Résistance
pour : Membre de l’Armée Belge des Partisans, dès 1940 organisa l’évasion de prisonniers de guerre alliés, les aidant, les hébergeant et assurant leur rapatriement.
Condamné à mort par contumace, n’en continua pas moins son activité. Participa avec succès à de hardis coups de main, à la destruction, à Marche, d’un entrepôt ennemi contenant 48 camions.
Prit part au sabotage de lignes ferroviaires et téléphoniques. Grièvement blessé au cours d’une action le 21 mai 1944 à Marloie, reprit la lutte à peine rétabli. Fit preuve en toutes circonstances d’un mépris absolu du danger et d’abnégation.
Il s’estime heureux de pouvoir lui adresser ses félicitations au sujet de cette nomination.
Signé De FraiteurJ’ai aussi reçu la Médaille Commémorative 40-45
La Médaille Commémorative et brevets du service clandestin belge de renseignements militaires
Le Brevet et diplôme décernés par l’Union nationale des évadés de guerre Français.
Les remerciements et félicitations de la Sûreté de l’Etat pour l’aide apportée au cours des hostilités, enregistré sous le n° 1693....."
Plus tard, Hubert HENIN reçu d'autres distinctions, dont l'énoncé est repris sur son Faire-part de décès
10 juillet 1949: Inauguration de la Chapelle de Notre-Dame du Maquis
Pour tenir le voeux prononcé lors de l'encerclement du maquis du Rond-Bois, une collecte permit d'acheter un emplacement et d'y bâtir une chapelle dédiée à la "Vierge du Maquis". La construction fut réalisée par un des rescapés, l'entrepreneur Joseph Nandancée.
La chapelle fut dédiée le 10 juillet 1949, exactement un mois après ma naissance, Hubert HENIN ayant été mon parrain...
Pendant des années, gamins, puis louveteaux, nous allions jouer "au Bois du Maquis" sans savoir l'histoire du bâtiment!
Ce n'est qu'en 2003, suite au décès de Marilou, que sa fille Annick m'appela pour me montrer les actes notariaux (qu'elle venait de découvrir!) prouvant que la propriété de la chapelle était restée dans la famille; accessoirement, elle avait retrouvé des articles de journaux contant le voyage à Alger que Marilou avait, à l'invitation du Gouvernement Français, fait de concert avec d'autres jeunes résistants (c'était l'époque de Gaule).
