Marie Louise Ghislaine HENIN est née à Marche-en-Famenne le 9 décembre 1898 à 7 heures du matin, dans la boucherie de ses parents, à la "Rue de l'Hôtel de Ville", aujourd'hui, la rue Dupont. Un panneau, inauguré en 1951, signale sa maison natale. (La boucherie a plus tard été le siège du magasin de cycles/armurie Boudoux et est actuellement "la demeure de Noémie", une boutique de décoration)
Ses parents, Louis Gilles HENIN et Marie Adèle RENSON, s'étaient mariés à Marche le 18 octobre 1892, et avaient déjà eu deux autres enfants, Marie-Thérèse, née en juillet 1893, et Paul Louis, né en mars 1895. Après Marie-Louise, Charles naîtra en novembre 1902.
Le père de Louis, Hubert HENIN, né en 1836, était agent d'assurances et négociant à Heure-en-Famenne; il avait épousé Marie Philomène TOMBEUR à Nassogne en 1866, où cette dernière était née en 1839. Louis était l'aîné de 13 enfants, tandis que Marie Adèle était la cadette de 6 enfants (dont deux décédés en bas âge)
Une généalogie plus complète sera finalisée sur l'onglet Généalogie
Ci-dessus, l'acte de naissance de Marie-Louise HENIN; après
la lecture de la plaquette de Georgette LIELENS,
on se demande évidemment ce que signifie la note marginale: Marie
Louise aurait donc cessé d'être belge?
Voila un document qui n'est pas pour rien dans "l'ouverture de la boîte
de Pandore"...
La petite Marie Louise commencera sa scolarité à l'école communale des filles, au Rempart des Jésuites.
Malheureusement, en 1908, son père ayant fait de mauvaises affaires, la famille devra déménager le 20 Mai pour le n°48 de la Rue Warocqué à La Louvière, où le père recommença un commerce de boucherie, auquel il ajouta vite un cabaret, avec de la petite restauration. En fait, sa profession déclarée aux Services de la Population de La Louvière est "Charcutier-cabaretier-restaurateur". Mais comme à l'époque, ses frères avaient déja fait de fructueuses affaires dans le commerce de chevaux avec la France, il ne dédaignait pas de participer à l'acheminement des bêtes vers les marchés d'Outre-Quiévrain.
On est loin donc du récit de Mme Lielens, narrant avec émotion la séparation à la gare de Marche pour rejoindre une lointaine école...
Marie-Louise, quant à elle, était entrée en 1910 à l'école des Filles de la Croix à La Louvière. Elle y restera jusqu'en 1917.
Rien ici non plus ne dit qu'elle fut une petite fille virile cherchant les garçons comme compagnons de jeux...
Entre temps, l'invasion allemande de 1914 avait fait éclater la famille: Louis, parti en France, ne put revenir quand un front continu courant de la Mer du Nord à la frontière suisse eût été établi par les bélligérants. Adèle se retrouvait donc seule adulte avec 4 enfants à charge!